C’est avec plaisir que nous retrouvons Samanta, mais pour parler d’amour cette fois-ci, et pas n’importe ou, au bout du monde bien sur. En mars dernier, nous avons interviewé notre néo-hippie préférée qui assumait avec panache sa nouvelle vie de nomade. À l’époque de notre article, elle était encore célibataire et travaillait à son mieux-être intérieur. Aujourd’hui, c’est une femme en couple qui va nous raconter son histoire d’amour atypique.
Si tu ne la connais pas encore, clic sur le lien ci-dessous pour découvrir cette femme inspirante:
Peut ton rencontrer un amour durable en voyage ?
Oui pourquoi pas ! Je viens de trouver l’amour en voyageant. Mais, pour le durable il faudra me reposer la question dans quelques années LOL.
J’ai rencontré des couples formés en voyage avec des demandes en mariage et même des enfants nés sur la route !
Quel genre d’amoureuse es-tu ?
Passionnée, sauvage, libre et fusionnelle.
Comment vois-tu le couple en général ?
Le couple idéal pour moi représente avant tout un partenaire de vie, qui sera mon amant, mon meilleur ami, mon confident, etc. Un duo soudé qui se respecte. Deux personnes ayant suffisamment travaillé sur leurs propres insécurités afin que l’amour règne en soi et au sein du couple. Et que cet amour puisse être redistribué au maximum au reste de l’humanité. Un duo fluide. Deux personnes qui s’unissent afin de vivre ensemble leur plein potentiel.
Comment as-tu rencontré ton amoureux ?
Nous nous sommes rencontrés sur une île en Thaïlande, l’île de l’amour: Koh Phangan.
C’est une trop belle histoire, je me dois de la raconter depuis le début. J’étais venue en Thaïlande pour un mois, j’arrivais des États unis et j’étais censée y retourner pour 3 mois.
Une semaine avant le départ, je commençais à ressentir une gêne corporelle qui n’a fait que croître. Alors que le jour du départ approchait, la sensation était devenue une véritable angoisse. Je ne savais pas pourquoi, mais mon corps et ma voix intérieure militaient ensemble pour que je reste sur cette île. Je devais repartir avec un ami à moi et ma décision a failli briser notre amitié. Je ne savais pas pourquoi, mais je ne pouvais faire autrement que de m’écouter.
Je l’ai rencontré ce soir même. On nous a présentés.
À quel moment de ta vie l’as-tu rencontré ?
Au parfait moment. Quand j’ai commencé à voyager seule en octobre 2016, je venais de me séparer d’une relation de deux ans. Je ne voulais en aucun cas de relation stable puisque je partais à la découverte du monde et de l’amour en moi. J’avais posé des intentions claires à l’univers qui était de vivre des histoires d’amour courtes et intenses. C’est ce que j’ai vécu. J’ai également passé énormément de temps seule.
Une semaine avant de rencontrer Oron (Prénom de son copain, NDLR) J’ai posé une nouvelle intention dans laquelle j’annonçais que j’étais prête à nouveau à vivre une histoire d’amour, à partager à deux une relation dans une toute nouvelle perspective.
C’est incroyable comment la vie se met vite en marche pour nous accompagner quand nos intentions sont claires et justes. Quelques heures après mon souhait, un jeune homme flash sur ma meilleure amie. C’est grâce à lui que je rencontrerais Oron une semaine plus tard.
T’accepte-t-il tel que tu es ? Avec tes défauts, tes qualités et tes rêves ?
Il m’accepte tel que je suis oui. Je n’ai plus envie de me cacher inconsciemment par peur d’être rejetée ou abandonnée alors j’avance avec le plus d’authenticité possible. D’ailleurs, après notre séjour de rêve ensemble passé sur l’île de Koh Phangan, je n’ai pas voulu le rejoindre immédiatement dans son pays et il a parfaitement accepté de me laisser vivre mes expériences. Il a respecté chacun de mes choix et états d’âmes. Mes rêves, il sait que j’en ai à revendre et que je serais toujours atypique dans ma façon d’être et d’agir ainsi que dans mes choix de vie. Il m’aime et me respecte ainsi. Ma personne ne l’insécurise pas et j’aime cela.
Est-ce que votre relation était une évidence des le départ ?
Totalement, dès le premier instant ou nos regards se sont croisés j’ai ressenti quelque chose de très spécial et ma première image de lui restera à jamais gravée. Nous avons dansé près de deux heures ensemble sans même s’adresser un mot, sans même connaitre nos prénoms. L’énergie que je ressentais en dansant avec lui était aussi incroyable que mystique. Comme si on se connaissait déjà et qu’enfin nous étions réunis. Je l’ai enlacé et en le regardant dans les yeux avec un sourire qui venait du plus profond de mon cœur, je lui ai dit « je crois que je t’aime déjà ».
Penses-tu que tu as pu trouver l’amour parce que tu étais prête émotionnellement ? Et que tu as fait un travail sur toi ?
Je pense que oui. J’étais prête et comme je l’ai dit plus haut mon intention était posée. J’étais juste surprise de voir à quelle rapidité cet amour s’est manifesté.
Le travail sur soi, permet d’attirer à soi des personnes qui reflètent ce que l’on est aujourd’hui. Le partenaire avec qui on peut partager une histoire d’amour n’est pas la plus grosse difficulté. Je dirais que la difficulté est que ces deux personnes aient suffisamment de conscience et d’humilité pour se reconnaître l’un et l’autre en tant que miroirs de leurs enfants intérieurs. Toutes nos insécurités prennent racine dès notre plus jeune âge. Une fois adulte on attire des partenaires, amis et situations qui nous font revivre toutes nos émotions refoulées afin qu’on les libèrent de façon autonome pour apprendre à s’aimer et ne pas uniquement exister à travers l’autre. Ainsi l’amour, peut être partagé librement s’il est affranchi de tout schéma de peur et de dépendance.
La distance et la différence de culture entre vous ne t’effrayent pas ?
En effet, il est Israélien, je suis espagnole. Il est juif, je suis spirituelle née d’une famille chrétienne. Bien sûr qu’une des premières questions que j’ai posées concernait la religion. Il m’a dit qu’il était croyant et un peu pratiquant. À ce moment-là de mon histoire, je préférais vivre mon idylle et laisser cette question à plus tard. Quand je l’ai rejoint dans son pays où j’y suis restée trois mois, bien évidemment on a dû revisiter la question. La distance n’est pas apparue comme un frein puisque en tant que voyageuse je suis mobile je n’ai pas d’attaches et je n’ai pas peur de construire ma vie dans un lieu nouveau si je m’y sens bien. Culturellement parlant, je dirais que j’aime la différence. Je me sens bien avec cela, c’est donc loin d’être un problème, mais au contraire un avantage. D’autant plus que je me suis totalement retrouvé dans la culture israélienne.
Pour en revenir à la religion, pour lui c’est important que sa femme soit juive sachant que c’est elle qui transmet la religion aux enfants. Ceci dit, je suis contre le fait de me convertir et encore moins par amour pour lui. Si je le fais, c’est par amour de Dieu et je ne le ressens pas ainsi. Il a pu se rendre compte par lui-même que j’entretenais déjà une relation quotidienne sacrée. Je suis croyante, mais au-delà de tout dogme ou religion. L’Amour est pour moi la voie à suivre et si nous ressentons tous deux un amour si fort et mystérieux c’est que nous avons quelque chose à vivre ensemble et surement un bel enseignement à la clé. Je me battrai uniquement pour cela et il semble l’avoir compris. Cela a provoqué quelques conflits intérieurs entre le cœur et la raison, mais nous avons choisis tous deux de suivre notre cœur.
Comment envisages-tu votre histoire sur le long terme puisque vous n’habitez pas dans le même pays ?
Nous avons essayé de le prendre à la cool et d’avancer étape par étape. Après notre petit conte de fées en Thaïlande, je l’ai rejoint trois mois en Israël. Ce qui m’a permis d’apprendre à le connaitre dans son environnement, découvrir son pays et sa culture. À son tour, il va me rejoindre en Espagne afin qu’à son tour il découvre ma famille et mes origines. Nous nous laissons jusqu’à la fin de l’année pour faire évoluer la relation en attendant l’obtention de mon visa permanent en Israël. Rien n’est figé, mais je tenterais bien une expérience dans son pays, car premièrement j’ai adoré et deuxièmement j’ai envie d’apprendre une quatrième langue (j’aime bien me challenger). Début d’année prochaine, nous aimerions voyager ensemble afin d’être ni dans son contexte ni dans le mien. Tout simplement kiffer et sûrement retourner sur l’île où nous nous sommes rencontrés. D’ici là nous verrons si on décide de se poser en Israël, en Espagne ou ailleurs à l’étranger.
À ton avis pourquoi tes précédentes relations ont pris fin ?
Aujourd’hui, je peux affirmer que j’étais sous l’emprise d’une dualité intérieure de stabilité et de liberté non assumée, car mal comprise. J’ai toujours eu énormément d’amour à donner, mais aussi beaucoup d’insécurités à combler, qui j’espérais pouvaient se solutionner à travers mon partenaire. Je dirais alors que le motif de ma dernière rupture était dû au fait que justement je devenais réellement consciente de cela. Une peur terrible d’abandon qui me ramenait à moi, et me poussait à provoquer l’abandon avant que l’inverse ne se produise. Je suis alors partie parcourir le monde afin de m’abandonner à moi-même et à l’inconnu.
Si tu compares ta relation actuelle qui fonctionne et tes relations amoureuses précédentes qui n’ont pas fonctionnées sur le long terme quel est le bilan que tu peux en tirer ?
Chaque relation, chaque expérience va avec son temps. Je n’avais pas la même maturité à 20 ans et aujourd’hui à l’aube de mes 30 ans. Je dirais donc que l’évolution est normale pour tous. Ce que je peux dire c’est d’être vigilant quant aux schémas que l’on répète, car s’ils se répètent c’est qu’il y a une raison, d’autant plus si on s’en plaint.
Le bilan que j’en tire, c’est qu’au lieu d’attendre que mon partenaire m’apporte telle ou telle chose ou qu’il soit de telle ou telle façon, je fais en sorte d’incarner en moi ce désir, de le refléter.
« Sois le changement que tu veux voir dans le monde. » Cela est bien vrai et je dirais aussi « Sois ce que tu attends des autres et tu l’obtiendras ».
Certaines personnes pensent que l’amour fait souffrir, qu’aimerais-tu leur dire ?
Il n’y a pas d’histoire d’amour sans chagrin. Si on a peur de souffrir par amour alors, ne le vivons pas. Tout est composé de deux faces comme une pièce de monnaie. Tout être aimé un jour ne sera plus la et parce qu’on a aimé on souffrira de son absence.
L’amour est le sentiment le plus intime qui soit. Toute histoire d’amour nous force à visiter nos profondeurs et l’obscurité qui la compose. C’est une merveilleuse opportunité pour se rencontrer soi-même à travers l’autre et ainsi évoluer. C’est aussi une bénédiction en soi, car l’énergie d’amour est la plus forte qui soit. Et si on utilise cette énergie à bon escient, de grands miracles peuvent s’accomplir.
Et que dirais tu as celles qui donnent trop par amour et qui acceptent tout de leur partenaire pour ne pas être seule ?
Je dirais que ce sont justement ce genre de personne qui souffre « par amour ». Elles ne souffrent pas à cause de l’amour, elles souffrent, car elles ne savent pas s’en donner à elles même justement. La souffrance c’est l’absence d’amour. Il faut donc choisir. On ne peut être aimé purement, si on ne se respecte pas soi-même.
De nombreuses personnes auraient abandonné avant que les choses deviennent sérieuses vu la complexité de ton histoire d’amour, pourquoi ne l’as tu pas fait?
L’amour tout simplement! Le goût du risque, oser l’inconnu et s’affranchir de ce qui pourrait faire peur. Aujourd’hui, cela fait plus de 6 mois que nous nous sommes rencontrés et c’est quelque chose que l’on se dit souvent : Te rends tu comptes si on avait choisi la peur? On serait passé à côté de cette belle histoire et de cet amour grandissant. On aurait pu reculer c’est bien vrai. C’est plus facile de choisir la peur en étant conscient des risques potentiels que juste oser et se lancer innocemment. Je pense qu’un de nos secrets a été la bienveillance et le respect que l’on a eu l’un pour l’autre. On a vécu 3 mois intenses en Israël, 24h sur 24 ensembles. Trois mois qui pourraient représenter une ou des années pour d’autres. On a tout partagé, nos élans, nos craintes, nos états d’âmes. On a aussi vécu de longs moments de silence sans l’ombre d’un conflit et avec beaucoup de communication et de respect de l’espace de chacun.
Il savait qu’après des années de voyage de mon côté et lui après quelques années de célibat, (il n’était pas en couple depuis 4 ans), ma venu chez lui aurait pu aussi l’étouffer. On l’a super bien géré. Je pense sincèrement que l’amour est la solution à tout. L’amour, le vrai, le pur, celui où la bienveillance règne. On a eu deux discussions ou la crainte de la religion nous teintait de doutes. Les émotions que cela a provoquées en nous, nous ont été utiles pour réaliser à quel point ce genre de questionnements qui peuvent freiner sont finalement d’ordre mental. Dans nos cœurs, il n’y a pas de frontière, pas de distance, pas de division. La est notre force, celle de choisir d’écouter notre cœur .
Que dirais-tu aux femmes célibataires qui n’ont pas encore trouvé un homme qui leur convient ?
Que ce n’est pas le moment ! Apprends à aimer et à t’aimer dans la solitude. Profite de cette solitude pour définir précisément ce que tu souhaites vivre plus tard à deux et ne prends pas le premier venu par peur d’être seule.
Celui qui sera idéal pour toi existe, sois dans le mouvement et il apparaîtra.
Que dirais-tu aux femmes qui voyagent sur le long terme, mais qui ont peur de rester indéfiniment seules du fait de l’instabilité de leur mode de vie ?
La vie ce sont des choix. Ce n’est pas parce que tu as une vie atypique que tu ne peux pas vivre une relation d’amour avec quelqu’un. On est sur peuplés sur Terre alors je suis sûr que tu as même plusieurs personnes comme toi qui n’attendent que de croiser ton chemin.
Ouvre ton champ des possibles ! Dans la vie on ne reçoit que ce que l’on s’autorise à recevoir. On ne recevra rien que l’on estime ne pas mériter. Alors ouvre ton cœur aux possibilités.
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