Dans la vie, il y a parfois des gens sortis de nulle part qui marquent à jamais votre existence. Le destin les place sur votre chemin et, comme par magie, ils influencent votre comportement parfois au point de changer votre façon d’être. Ils tissent sur vous une toile qui vous retient prisonnier de leur essence, quelle qu’elle soit.
Dis-moi que tu m’aimes de Francisco de Paula Fernández
Il arrive qu’une relation amoureuse nous marque à jamais, au point qu’on reste accroché au passé, à la nostalgie des moments heureux vécus avec cette personne qu’on a tant aimée. Malgré une volonté féroce de tourner la page, une partie de nous reste liée à cette personne. On espère qu’un jour, cet amour reviendra dans notre vie. On dit que l’espoir fait vivre mais a trop espérer on peut également s’arrêter de vivre et tel un Gatsby, passer sa vie entière à attendre le retour de l’amour de sa vie en vain. Un jour, on se rend compte que, c’est la dernière fois que l’on voit une personne qu’on a aimée et qui nous a accompagnée depuis des années. Une nuit, c’est la dernière fois qu’on fait l’amour avec cette personne. Et on ne le réalise concrètement que trop tard. Parfois, il n’y a même pas eu d’au revoir. Ça s’est juste terminé comme ça en quelques secondes.
LAISSE partir ce qui veut s’en ALLER.
On ne nous apprend pas, que rien, ni personne ne nous appartient ici-bas. On crée des titres de propriétés et des adjectifs possessifs qui nous induisent en erreur. On croit posséder un appartement, une voiture, des enfants, un partenaire de vie etc. Une fois qu’un amour entre dans notre vie, on s’y accroche désespérément et on veut le garder pour toujours. La possessivité n’a rien à voir avec l’amour car elle naît de notre peur d’être seul et de notre besoin d’affection. Si une personne doit quitter ta vie, pour quelques mois, quelques années ou pour toujours, demande-toi pourquoi ? Peut-être parce qu’elle n’a plus rien à y faire.
Demande-toi, si elle ne t’a pas apporté tout ce qu’elle pouvait t’apporter et qu’il est temps que vos chemins se séparent. Mais, notre besoin d’amour, notre vide affectif et notre peur d’être seuls nous poussent à nous accrocher à quelqu’un comme un naufragé à sa bouée de sauvetage. Notre incapacité à avoir foi en la vie, nous induit en erreur et engendre une vision limitative de la vie. On croit qu’on n’aimera plus jamais ou qu’on finira seul. C’est pourquoi, de nombreuses personnes bien que malheureuses au sein de leur couple, restent malgré tout, car la peur d’être seul est bien trop grande. Alors elles préfèrent vivre une vie amoureuse médiocre et tiède. Sache que t’accrocher à une relation amoureuse qui ne fonctionne plus, engendrera toujours de la douleur. Car au lieu de te concentrer sur ce que la vie peut t’offrir de nouveau, tu vas ressasser perpétuellement un passé révolu.
Comprends que la vie est un perpétuel recommencement.
Tout comme l’automne laisse place à l’hiver et l’arrivée du printemps, met fin à la saison du froid, le cycle de la vie suppose la même logique. Tout est perpétuellement en changement. Rien n’est JAMAIS figé dans la vie. Le changement est parfois imperceptible mais il est pourtant bien là. Toi-même, chaque jour tu évolues au fil de tes expériences de vie.
À certains moments de ta vie, tu peux traverser des épreuves difficiles et des moments de repli sur soi. A d’autres, c’est l’expansion et l’abondance. C’est ainsi, il y a des hauts, il y a des bas. Et il y a des instants où il ne se passe rien avec cette impression de stagner et de tourner en rond comme pour t’obliger à regarder ce qu’il se passe à l’intérieur de toi. Ainsi, si une personne décide de te QUITTER, laisse-la partir sans la retenir. Plus facile à dire qu’à faire n’est-ce pas ?
Et pourtant, si tu résistes au changement, tu empêches la vie de poursuivre son cours. RESISTER t’empêche d’évoluer et d’avancer au quotidien vers quelque chose de nouveau et de sans doute meilleur pour toi. Tu n’en as bien sûr pas encore conscience, car tu es figé dans tes souffrances. Sache que si tu lâche prise et accepte de vivre ce changement aussi douloureux soit-il, ta souffrance cessera. Et telles les pièces d’un puzzle tout prendra son sens par la suite.
Tu comprendras qu’il valait mieux que la relation cesse car en réalité ça ne se passait pas si bien que ça. Tu refusais juste de voir la réalité en face. La vie ne se trompe jamais quand elle invite une personne à te quitter.
Une page qui se tourne, c’est une nouvelle porte qui s’ouvre.
C’est notre attachement primitif aux choses et aux êtres qui occasionne nos plus grandes souffrances. On confond très souvent attachement et amour qui sont pourtant deux sentiments très différents. L’amour est libre, l’attachement est mêlé de peur.
On refuse de laisser ceux qui nous aiment quitter notre vie, que ce soit par la mort ou la séparation terrestre. Et pourtant, l’une des lois primordiales de la vie, c’est que RIEN ni personne n’est éternel et que tout est amené à prendre fin, un jour ou l’autre. Mais, nous sommes rarement prêts à vivre ce changement, car nous vivons comme si tout était acquis de manière éternelle. On s’accroche et on croit posséder les choses et ceux qu’on aime. Notre souffrance vient d’une perception erronée de la vie. On veut sécuriser notre futur. Cadenasser et être sûr que telle ou telle personne sera toujours là. Nous vivons dans le stress constant de perdre ce que l’on croit posséder, parce que l’une de nos plus grande peur c’est d’être SEUL.
Rien n’est éternel sur le plan terrestre, accepte-le. Ne te bat pas contre la vie. Apprends à surfer sur la vague du changement constamment. Et fait du mouvement, du changement ta sécurité. Lorsqu’un amour quitte ta vie, il laisse la place à une nouvelle personne qui pourra t’apporter un autre souffle de vie. Parfois, cette séparation est temporaire, et vous vous retrouverez plus tard, grandis et fortifié par le temps écoulé. Dans d’autres cas, elle est définitive pour ton propre bien.
Alors pourquoi ne pas tenter d’apprendre à vivre avec détachement ? D’agir en se détachant du résultat ?
Le détachement n’est pas de l’indifférence, c’est la conscience de ce qui est essentiel et de ce qui ne l’es pas. Tu peux très bien vouloir être propriétaire d’un appartement et d’une belle voiture, avoir de jolis vêtements, fonder une famille etc. Ce n’est pas un problème d’aimer les belles choses et de vouloir partager sa vie avec quelqu’un. Le problème, c’est lorsque ton bonheur dépend de tout cela, car tu peux tout perdre en un instant. Posséder des choses oui, avoir une vie affective oui mais faire dépendre l’entièreté de ton bien-être dessus, est de l’inconscience. Car encore une fois, tout absolument tout dans la vie est amené à prendre fin, que ce soit une relation, une situation professionnelle, ou des biens matériels. Que fera tu si tu perds tout ? Tu penseras que tu es foutu n’est-ce pas ?
Ainsi, comprend qu’aimer vraiment, ne signifie pas posséder l’autre pour toujours. Tu peux très bien continuer d’aimer une personne qui a quitté ta vie sans pour autant qu’elle soit là à tes côtés chaque jour. Cesses-tu d’aimer un défunt ? Non. Pourquoi ? Parce que l’amour vrai, celui qui n’est ni attachement, ni possession n’a aucune frontière. Oui, il suppose d’être détaché de l’autre et sans attentes.
Personne ne te demande de cesser d’aimer le grand amour de ta vie, car lorsqu’on aime de manière inconditionnelle, l’amour ne cesse jamais. Par contre, pour avancer dans ta vie, tu dois accepter la situation telle qu’elle est, même si elle est douloureuse.
Si cet amour s’en va de ta vie, pleure un bon coup, fait ton deuil et va de l’avant. Ne t’accroche SURTOUT PAS à ce qui est partie de ta vie. Sois heureux d’avoir eu la chance de vivre une telle histoire d’amour. Et réjouis toi de ce que la vie va t’apporter de nouveau.
» Il faut toujours savoir quand une étape arrive à son terme. Clore des cycles, fermer des portes, finir des chapitres – peu importe comment nous appelons cela, l’important est de laisser dans le passé les moments de la vie qui sont achevés.
Paulo Coelho
