Notre problème majeur aujourd’hui se résume en quelques mots : la résistance au changement. La plupart d’entre nous vivent très mal le changement dans nos vies privées et professionnelles car nous sommes des êtres d’habitudes. Nous aimons les rituels car ils nous rassurent.
Or, le changement vient bousculer nos habitudes comme un ouragan dévaste une ville en quelques heures. Parfois, il vient remettre en cause toutes nos certitudes et croyances sur la vie.
C’est ainsi, que le changement crée de la souffrance car au lieu d’être dans l’acceptation et l’accompagnement du processus, nous y résistons de toutes nos forces. Ce n’est pas le changement en tant que tel qui crée ta souffrance mais ta résistance à celui-ci. Ton cerveau n’aime pas l’inconnu et le changement car cela l’oblige à créer constamment des nouvelles voies neuronales. Et si tu ne l’as pas très tôt habitué à s’adapter constamment, le changement pour lui c’est comme déplacer un géant aux pieds d’argiles.
En effet, depuis ta plus tendre enfance, tu as appris de nombreuses choses qui aujourd’hui te paraissent simples et évidentes. Pourtant, le simple fait d’ouvrir une porte, monter des escaliers ou marcher était une bataille. Tu as mis beaucoup de temps à réussir à faire ça sans réfléchir aux mouvements nécessaires pour le faire. As-tu déjà observé un enfant de 2 ans essayer de monter des escaliers ? C’est très drôle et touchant à la fois, vu la difficulté pour lui d’effectuer un tel mouvement si simple pour un adulte. Ton cerveau a travaillé sans relâche pour construire de nombreuses connexions neuronales reliées entre elles, dans le but de rendre les gestes du quotidien automatique. Imagine si tu devais chaque matin réfléchir à comment mettre tes chaussures ou te servir un café ? Ta vie serait infernale.
Voilà une des raisons pour lesquelles l’être humain n’aime pas le changement car cela suppose un apprentissage, un effort intense de ton cerveau qui par nature est feignant. Chaque fois que tu es face à quelque chose de nouveau, qui suppose un effort, un apprentissage ton cerveau va tenter de t’arrêter car il n’aime pas se restructurer.
Par chance, la vie n’est pas figée et elle est par nature en perpétuel mouvement. Alors même si tu as peur du changement, la vie saura toujours te secouer.
Accepte les lois fondamentales de la vie : L’attachement comme créateur de souffrance.
Réveille-toi ! Si tu avais une maladie en phase terminale, et que tu avais peu de temps précieux pour vivre et savoir qui tu es, jamais tu ne gâcherais ton temps dans l’indulgence personnelle ou la peur, la léthargie ou l’ambition.
Sois heureux maintenant et sans aucune raison, ou tu ne le seras jamais vraiment.Le guerrier pacifique.
La loi de l’impermanence est une loi fondamentale : rien ne perdure, tout ce qui existe se transforme constamment et prend fin. Ainsi, tout ce qui existe sur terre sera amené à mourir. Et pourtant, la mort n’a jamais été aussi taboue et mal acceptée qu’au 21e siècle. On vit comme si nous étions des dieux immortels. Combien d’entre nous pensons à la mort au quotidien comme l’ultime voyage qui peut arriver à tout instant ? Sans tomber dans quelque chose de morbide n’est-ce pas.
Avoir conscience de ta finitude peut changer ta perception du monde et t’aider à mieux apprécier chaque jour et son lot de problème.
Nous vivons comme des immortels en oubliant que tout ce qui nous entoure est constamment en mouvement et éphémère. Tu crois que tout ce que tu vis sera éternel n’est-ce pas ? Si tu souffres, tu crois que ta souffrance ne s’en ira jamais. Si tu es amoureux d’une personne, tu penses que cet amour durera toujours. Tu penses également que la majorité de tes amis de longue date, resteront toujours dans ta vie etc.
Et si par malheur, les choses et les personnes pour lesquelles tu ressens un attachement te quittent, tu ne comprends pas et tu te sens trahi. Au lieu d’accepter leur départ comme une chose tout à fait normale dans le processus de vie, tu y résistes créant ainsi beaucoup de souffrance.
C’est ton refus d’accepter que les choses et les êtres, ne restent pas de manière définitive dans ta vie qui te fait terriblement souffrir. Pourquoi ? Parce que cela suppose de créer du nouveau et de laisser l’ancien s’en aller. Tu avais un homme/une femme dans ta vie jusqu’à ce que cela devienne un ex. Tu avais de nombreux amis, jusqu’à ce que certains te quittent. Tu avais une mère, une grand-mère etc. jusqu’à ce que la mort ne les emporte. Tu avais un travail, jusqu’à ce que tu te fasses licencier etc. Tout ça, contribuait à ton bonheur au quotidien, mais la vie l’a éloigné de toi.
Tu avais l’habitude d’avoir tout ça à proximité. À présent, ce n’est plus là et tu dois apprendre à te détacher et à vivre avec, voir à combler ces manques autrement. Et tes souvenirs heureux, sont là pour te rappeler à quel point cela te rendait heureux d’avoir tout ça, à quel point cela te manques.
Je crois qu’on ne se remet jamais à 100% de la mort d’une personne qu’on a sincèrement aimée car nos cinq sens nous empêchent de voir au-delà de la matière. Avec le temps, le manque est moins fort mais il ne disparaît jamais vraiment. La seule manière d’alléger la souffrance liée à un départ quelconque : Mort, séparation etc. est de cesser de résister face à ce qui te dépasse. Lutter contre l’inévitable engendre systématiquement de la souffrance.
Pourtant, tu vis constamment dans l’illusion que les choses que tu possèdes, les personnes que tu aimes sont figées dans un instant de vie éternelle. Rien n’est JAMAIS définitivement acquis. À tout moment dans ta vie, tu peux être face à des bouleversements et des changements qui remettent en cause toute ton existence comme la mort d’un être cher, la fin d’une relation amoureuse, la maladie, la perte d’un emploi.
La voie vers l’acceptation : Être dans l’accueil.
« Si vous voulez vraiment profiter de la vie, renoncez à toutes vos exigences personnelles ».
Gandhi
La fin d’une chose suppose un renouveau, une transformation. Que savons-nous de la mort ? Pas grand-chose. Qui nous dit qu’il n’y a pas quelque chose de plus beau après la vie ? De même, après une rupture amoureuse et une perte d’emploi, qui te dit que tu ne trouveras pas beaucoup mieux après ?
Tout est une question de foi en la vie. Tout comme la nuit laisse place au jour, la tristesse peut laisser place à la joie. Rien n’est JAMAIS figé. La vie est en perpétuel mouvement et tout est possible, le meilleur comme le pire.
Parfois ce que tu penses être une malchance, peut s’avérer devenir la clé d’une renaissance. De même, un burn out ou une dépression peuvent permettre une transformation intérieure salutaire. C’est pourquoi, il est nécessaire d’être dans l’accueil. Oui, être dans l’accueil de ce qui arrive de bien comme de moins bien dans ta vie t’évitera de tomber dans le piège de la résistance au changement. En effet, tu ne peux pas contrôler ta vie, mais tu peux changer ta perception de la vie et de la souffrance.
Et si au lieu d’être dans la lutte permanente et le rejet de ce qui te fait souffrir au quotidien, tu t’arrêtais 5 minutes pour observer cette souffrance et te demander pourquoi tu as mal. Dans presque 100% des cas, tu réaliseras que tu as mal parce que tu refuses d’accepter ce qui est. Tu t’accroches désespérément à un passé révolu.
Pense également à changer de perception sur les choses, sur la vie. Parfois, ne pas obtenir ce que tu veux est ce qui peut t’arriver de mieux. Mais à force de vouloir qu’une situation évolue dans ton sens, tu n’avances pas à l’exemple d’une mouche se cognant indéfiniment contre une vitre.
Apprends à lâcher prise sur cette vie que tu ne maîtrises pas. Arrête de vouloir tout contrôler, c’est IMPOSSIBLE. Et au lieu de systématiquement te concentrer sur ce que tu n’as pas, pose le regard sur ce qui te rend heureux au quotidien et apprécie-le.
Si tu as un toit sur la tête, de quoi te nourrir chaque jour, un travail, une famille, quelques amis sincères etc. Tu es 1000 fois plus chanceux que la moitié de la planète.