« Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur,
Notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au-delà de toutes limites.
C’est notre propre lumière et non notre obscurité qui nous effraie le plus.»Marianne Williamson
Une grande partie de ma vie, j’ai voulu m’intégrer et faire comme les autres pour me faire accepter et aimer de mes paires. J’étais victime du syndrome du conformisme social. L’un des plus grands besoins humains est le besoin d’appartenance. Je savais que j’étais le mouton à 5 pâtes, le vilain petit canard, car très tôt j’aspirais à un autre type de vie que celle dont rêvait mon entourage. Par nature l’être humain rejette ce qui est différent de lui pour se protéger. Alors j’ai essayé de faire comme les autres, de brider ma personnalité, mes rêves et mes aspirations pour rentrer dans le moule. J’ai naturellement fait de longues études pour ensuite trouver un CDI et faire carrière. Bientôt, j’allais faire un crédit pour m’acheter une maison et une voiture, puis enfin fonder un foyer. J’avais la recette du bonheur vanté par mon entourage. J’ai fait ce qu’on attendait de moi. J’étais devenu un caméléon capable de camoufler ma personnalité pour évoluer dans cet environnement.
J’avais une philosophie de vie peu commune et incompréhensible pour la majorité des gens. Au mieux j’étais catégorisé comme idéaliste et farfelue, au pire comme une étrangère au sein même du genre humain. J’ai donc appris à me taire. Je me souviens encore des propos de mon père :
Tu es bien folle ma fille, d’où te vient donc toutes ces idées extravagantes ? La vraie vie ce n’est pas ça !
Moi-même je me posais la question. D’où me venaient-elles ? Avais-je raison de les laisser exister en moi ? J’avais beau chercher autour de moi, je ne trouvais personne qui pensait comme moi. C’est ainsi que j’ai commencé à douter de moi et que j’ai fini par courber l’échine devant la force de la majorité. Ils avaient presque réussi à me convaincre. L’unique recette du bonheur était bien : Métro, boulot, dodo et bébé
De toutes mes forces, j’ai tenté de tuer celle que j’étais à l’intérieur pour réussir à coexister avec les autres et j’ai oublié mes rêves d’enfant en chemin comme celui de parcourir le monde et de créer ma propre vie sur mesure.
Alors j’ai vécu comme mon entourage le voulait durant 5 longues années. Je ne crois pas avoir été plus malheureuse que durant ces années-là où je suis devenu esclave du système capitaliste.
Je me posais de nombreuses questions qui ne trouvaient jamais de réponse : Pourquoi devais-je me lever chaque jour à 7h du matin et aller enrichir un patron durant 8h à 10h par jour ?
Pourquoi mon patron décidait de mon emploi du temps 5 jours sur 7 ? Pourquoi n’avais-je le droit de faire ce que je voulais que deux jours par semaine et 5 semaines par an ?
Ma denrée la plus précieuse : Le temps était échangé contre un salaire qui me permettait tout juste de vivre confortablement sans excès.
Au fond de moi, je savais que ce temps si précieux donné à mon patron ne me serait jamais rendu. Et cette idée m’était insupportable. J’avais l’impression d’être prisonnière d’un système qui ne me convenait pas. Comment pouvais-je accepter de travailler comme ça 40 ans de ma vie, 5 jours sur 7 ?
Je travaillais dur pour gagner un salaire décent, mais je payais toujours plus de factures, de taxes diverses et j’étais toujours dans le rouge à la fin du mois. Peu importe que je travaille plus fort, plus longtemps, le supplément gagné je le donnais aux impôts.
Je me souviens du sentiment de frustration que je ressentais lorsqu’assise devant mon PC, je levais les yeux et regardais dehors à travers la baie vitrée de mon open space. Alors durant quelques minutes, je rêvais d’évasion. Je me sentais en prison, comme enchaîné à une vie qui ne me ressemblait pas. J’étais dans un système qui ne convenait pas à celle que j’étais réellement et j’avais beau essayer de faire comme les autres, je jouais un rôle. Et j’attendais qu’on me remette un oscar pour ma performance. Nous sommes tous esclaves du système qui nous rend complètement dépendants de lui.
La société nous pousse à travailler toujours plus, consommer davantage, acheter à crédit, à s’encombrer du matériel pour nous empêcher de penser à ce qui nous fait réellement rêver. Elle nous fait croire que la vie superficielle de Kim Kardashian et autre célébrité sans réel talent est la vie parfaite.
Pose-toi ces questions chaque matin à ton réveil jusqu’à trouver les bonnes réponses : Qu’est-ce qui me fait vibrer dans cette vie ? À quoi ai-je envie de destiner ma vie ? Quelle est ma mission sur terre ?
J’ai fini par trouver mes réponses et j’ai compris que ma différence n’était pas un réel handicap, mais plutôt mon talent, car cette philosophie de vie qui m’est propre m’obligeait à vivre selon mon cœur. Je me suis réveillé d’un profond coma et j’ai refusé de continuer à vivre comme la société voulait que je vive. Je pouvais m’inventer ma propre vie et j’étais prête à en payer le prix.
Oui, la voie que j’ai choisi de suivre est plus difficile et semée d’embûches. J’allais tomber de nombreuses fois et être souvent seule sur le sentier escarpé de ma vie, mais au moins j’aurais la fierté d’être fidèle à moi-même. Lorsque la mort viendra me chercher, je pourrais la regarder droit dans les yeux et lui dire : j’ai choisi ma propre vie, je n’ai aucun regret.
Je me suis finalement choisie par amour pour moi-même et j’ai compris que si j’étais née ainsi, c’était pour une raison, autrement Dieu m’aurait façonné d’une autre manière.
Regarde-toi dans un miroir et demande-toi si tu mènes la vie de tes rêves. Si tu ne joues pas la comédie pour plaire à ton entourage ou à la société ? Sois honnête avec toi-même et fais tomber le masque. Demande-toi si aujourd’hui tu es vraiment là où tu veux être ?
Es-tu réellement heureux ? Est-ce que tu es en train de réaliser un de tes rêves là maintenant ?
Refuse de plaire et sois vrai. Ose assumer ce que tu es, car tu es né pour briller ta propre lumière intérieure et si tu éteins le feu qui est en toi, tu prives le monde de ce que tu es réellement. Peu importe la nature de tes rêves, assume les et réalise les. Il n’est JAMAIS trop tard.
Tu es né comme tu es pour une raison, à toi de la trouver et d’accepter la personne que tu es et de rayonner ta lumière autour de toi.
Changer de vie demande une once de courage et un grain de folie, mais crois-moi, quoiqu’il se passera tu seras fière de toi.